Qu’est-ce que le gravel?
Le vélo Gravel constitue clairement la nouvelle tendance dans le monde du cyclisme. Ces nouveaux vélos tous terrains atypiques fleurissent en effet aussi bien en ville, à la campagne qu’à la montagne. De célèbres sportifs comme Anton Krupicka en sont par ailleurs devenus de fervents adeptes et louent leur polyvalence, tandis que les principales marques de cycles proposent désormais des modèles gravel à leur catalogue. Apparu aux Etats-Unis il y a quelques années, le Gravel se définit comme un vélo hybride, à la croisée entre vélos de route, cyclocross et VTT. Quelques caractéristiques techniques et morphologiques signent toutefois sa spécificité :
- Un cadre route, type endurance, pour assurer plus de confort et de souplesse, ainsi que des bases plus élargies pour assurer plus de stabilité et monter des roues plus larges ;
- un cintre type route, souvent plus évasé, pour plus de maniabilité ;
- des freins à disque, à l’image des VTT, pour les terrains les plus techniques ;
- des pneus mixtes, larges (entre 30 et 40 c), et à basses pressions ;
- des cadres adaptés à la pose de porte bagages.
Pourquoi j’ai opté pour un gravel?
A la recherche d’un vélo polyvalent, j’ai pour ma part également cédé aux sirènes du gravel il y a quelques mois. L’objectif était de me trouver un second vélo, complémentaire à mon vélo de route Canyon endurace, qui me permette d’accompagner Pauline lors des longues balades que nous avons l’habitude de faire ensemble, et de réaliser mes séances d’entraînement en toute sérénité lorsque le temps, et donc les revêtements, deviennent trop humides. En outre, désormais habitué à la posture sur vélo de route, j’ai particulièrement été séduit par la possibilité qu’offre le gravel de pouvoir conserver un cintre type route qui, selon moi, reste idéal pour les longues sorties et conserver un certain confort.
Mon choix de modèle
Après plusieurs semaines de prospection, j’ai fait l’heureuse acquisition d’un Trek Crossrip Comp. 8V en juin dernier. Composé d’un cadre en aluminium et d’un poids de 12 kg, le Trek CrossRip présente toutes les caractéristiques d’un gravel : des freins à disque, un triple plateau (la transmission est équipée en Shimano Claris) adapté à tous les terrains et dénivelés, des œillets permettant de monter un porte bagage à l’arrière… J’ai également été séduit par les doubles manette de freins (une à l’extérieure du cintre, l’autre à l’intérieur), gage de sécurité quelque soit le revêtement. Il est enfin équipé de pneus « mixtes » de la marque Bontrager d’une largeur de 32c.
Avantages vs Inconvénients
Plusieurs mois d’utilisation et de sorties sur tout types de terrains me permettent de dresser les (nombreux) avantages et les (quelques) inconvénients de l’utilisation d’un vélo gravel :
Les avantages :
- Le gravel ne failli pas à sa réputation de vélo passe partout puisqu’il permet de rouler aussi bien sur bitume, les sentiers (en terre ou en graviers) que les terrains plus techniques en milieu forestier. Je n’ai pas pu le tester en montagne mais j’ai eu l’occasion d’en voir à l’œuvre, équipés de pneus adaptés (plus larges et rugueux) ;
- sa polyvalence n’est pas antinomique avec une certaine performance : sur bitume, par exemple, j’arrive relativement facilement à atteindre les 30 km/h sur plat et à suivre les autres cyclistes sur circuit. La différence par rapport à mon vélo de route se fait cependant en montées en raison du poids relativement plus important de mon gravel, dû à sa composition en aluminium. De la même manière, sur sentiers, mes statistiques strava me permettent de voir que je rivalise aisément avec les VTTistes !
- le véritable point fort des vélos gravel réside dans le confort qu’ils procurent, notamment lors des sorties de longues distances, grâce à la morphologie de leur cadre qui se rapproche de celui des vélos d’endurance. En réalité, ce type de vélo offre de nombreux avantages du vélo de route, notamment celui de pouvoir adopter la posture « mains en bas du guidon » sur sentiers et les terrains plus ou moins accidentés ;
- les gravels constituent des vélos relativement agiles et maniables, comparativement à certains vélos de route, et sont ainsi parfaitement adaptés au milieu urbain. De nombreux cyclistes les utilisent d’ailleurs pour des trajets fonctionnels et notamment pour les trajets de vélotaf du fait de leur robustesse et de la fiabilité de leurs pneus.
Les inconvénients :
- L’adhérence des vélos gravel, en comparaison de celle des VTT, peut parfois laisser à désirer sur certains terrains techniques ou lorsque les conditions deviennent particulièrement humides. Mon Trek a ainsi malheureusement tendance à patiner dans la boue ou lorsque les graviers deviennent trop denses. Ce défaut peut cependant être sans doute réglé en adoptant des pneus plus larges et rugueux, quitte à rogner par ailleurs sur la vitesse ;
- de la même manière, le confort des vélos Gravel se révèle très minime sur les terrains techniques et accidentés, en raison de leurs cadres rigides. Bref, gare au secousses et aux mal de dos sur ces portions !
En conclusion
En dépit de ces quelques inconvénients, les vélos Gravel, encore aujourd’hui réservés aux cyclistes aventuriers, vont à de nombreux égards devenir incontournables dans les prochaines années, en raison de leur polyvalence (bitume, sentiers, terrains techniques…) et de leur multifonctionnalité (performance, loisirs, trajets fonctionnels…). En outre, ils conviendront parfaitement à celles et ceux qui ont un usage intense et varié du vélo au quotidien ou encore aux cyclistes en recherche de performance ou de longs périples sur les sentiers, revêtement sur lequel ils excellent.
je me souviens de nos échanges sur le sujet. Mais finalement je n’étais jamais venu sur le blog :/
Le gravel c’est quand même le top. Surtout chez nous en île de France où les sentiers forestiers sont souvent très roulants !
Il y a plein de défauts, mais c’est tellement simple et efficace…
Merci Julien pour ton commentaire 😉 C’est toi qui m’a en partie décidé à en acheter un et je suis pas déçu. Il y a effectivement quelques défauts mais j’aime bien sa polyvalence. D’ailleurs je n’utilise que le gravel depuis deux mois, il est parfait avec ces conditions météos !
clairement en hiver il vaut mieux mouliner dans la boue que de prendre le vent et le froid à 30km/h 🙂
j’avoue même y prendre un certain plaisir 🙂
étonnant 🙂
(bon au bout d’un moment on en a marre de doucher le vélo, le pilote et son équipement pour enlever la boue)
exact 🙂 j’ai passé 30 mn à laver le vélo après ma sortie de cet aprem…