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Les Sept Laux font exception dans Belledonne. Au sein de ce massif parmi les plus sauvage, acéré et rocailleux des Alpes françaises, ce territoire est en effet largement marqué par l’empreinte de l’Homme. Constitués d’un vaste domaine skiable – réparti sur trois communes (Prapoutel, Pipay et Le Pleynet) et deux vallées – ainsi que d’un long plateau, situé à 2000 mètres d’altitude et accueillant une série de lacs dont certains sont artificialisés et exploités par EDF, les Sept Laux détiennent pourtant un caractère et charme uniques.

Durant l’été, nombre de randonneurs viennent en effet contempler les magnifiques panoramas offerts par ses sept lacs d’altitude, qui ont conféré son nom au domaine, et dont la renommée dépasse largement les frontières belledonniennes. On aurait pourtant tort de réduire les 7 Laux à son plateau et à ces images de cartes postales tant ils offrent une variété de paysages et de sentiers sur leurs contreforts, entre pistes de skis, alpages et chemins rocailleux et sauvages. Il n’en fallait donc pas moins pour éveiller notre curiosité et pour nous décider de nous lancer à l’assaut de ce territoire situé à seulement quelques minutes de chez nous…

Nous avons pour cela choisi d’effectuer la traversée des Sept Laux en deux jours et de suivre un itinéraire en boucle reprenant le tracé du GR 738 (« Tour des pays de Sept Laux »). Nous nous sommes élancés de Prapoutel et avons séjourné au refuge des Sept Laux situé à mi-parcours. Nous vous proposons de revivre notre périple en récit et en images :

Jour 1 – De Prapoutel au Refuge des 7 Laux

Distance : 17 km
Dénivelés : 1400 d+ et 600 d-
Durée : 5h30

Au départ de la station de Prapoutel, nous avons emprunté de larges pistes de skis qui nous ont d’abord fait traverser des forêts puis quelques alpages régulièrement entrecoupés par des remontées mécaniques désertées et immobiles. Les nuages se dégageant peu à peu au cours de la première montée, nous avons pu profiter de très beaux panoramas sur la vallée du Grésivaudan ainsi que le massif de la Chartreuse situé en face. Le passage au Col du Merdaret nous a ensuite offert une expérience singulière : ses nombreuses remontées mécaniques, ses restaurants et chalets désertés durant l’été lui confèrent en effet une atmosphère de station fantôme, ce qui nous a donné l’impression, un instant, de devenir les maîtres des lieux.

Son franchissement marque un tournant et le passage dans la vallée du Haut Bréda, plus encaissée et sauvage. Elle nous a permis de retrouver des sentiers plus techniques, se déroulant pour l’essentiel en balcon et nécessitant le franchissement de nombreux ruisseaux. L’arrivée au Chalet du Gleyzin a constitué pour nous un dernier instant de répis avant de s’engager dans la dernière montée finale, relativement ardue et acérée, menant au Plateau des 7 Laux. Le franchissement de la dernière barre rocheuse, qui laisse progressivement se dévoiler de nouveaux paysages très rocheux au milieu desquels siègent les premiers lacs (lac Noir, lac Carré…), a sonné comme une délivrance. Les panoramas, sublimés par les jeux de lumières caractéristiques de la fin de journée et par la présence imposante du refuge des Sept Laux, sont alors des plus majestueux et se laissent admirer jusqu’au coucher du soleil !

Download file: Tour_des_7_Laux_étape_1_.gpx

Jour 2 – Du Refuge des Sept laux à Prapoutel

Distance : 23 km
Dénivelés : 1000 d+ et 1800 d-
Durée : 7h

La première partie de cette seconde et dernière étape de notre périple a consisté à longer, en empruntant des sentiers rocailleux, les cinq derniers lacs qui se succèdent sur le plateau. Le passage au Col des Sept Laux, qui marque la bifurcation avec le sentier menant au Col de la Vache, symbolise la progressive sortie du plateau avant que ne se profile un très gros obstacle… Après avoir longé le dernier lac, le sentier se resserre puis disparaît soudainement dans la falaise dont on comprend alors qu’il va falloir s’y engouffrer…. La vue de la route située 800 mètres en contrebas permet de se représenter la tâche à accomplir. La centaine de virages empruntés, souvent rocailleux, et les quelques passages aériens demandent concentration et ont tendance au final à donner le tournis… Bref, nous n’étions pas mécontents de poser enfin les pieds dans la vallée de l’eau d’Olle !

La suite du parcours nous a ensuite – à regret – fait emprunter une départementale avant de nous mener à la commune du Rivier d’Allemont. Le GR aborde alors une montée régulière, qui se déroule d’abord en sous-bois avant de traverser des alpages où nous avons rencontré de nombreux cueilleurs de myrtilles. Le franchissement du Pas de la Coche, à 2000 mètres d’altitude, permet à nouveau d’entrapercevoir le Grésivaudan et la Chartreuse au loin. Nous avons ensuite rejoint le Habert d’Aiguebelle, situé en contrebas, avant d’emprunter des sentiers beaucoup plus larges et anodins qui nous ont progressivement ramené dans le centre de Prapoutel.

Download file: Tour_des_7_Laux_étape_2.gpx

Nous vous proposons enfin de revivre notre aventure en vidéo:

6 commentaires sur « Le Tour des Sept Laux dans Belledonne en 2 jours »

  1. Bonjour,
    pensez vous que la randonnée est possible ce week-end du 11 novembre?
    Et est-ce possible de remplir les gourdes en chemin?

    merci à vous

  2. Bonjour, on vous le déconseille fortement en raison l’état d’enneigement du massif (notamment pour l’accès au plateau des 7 laux). Bien cordialement. julian

  3. Bonjour,

    J’ai vu vos remarques sur la descente vertigineuse. Est ce que les nombreux lacets ont un peu atténué ça ou l’impression de vide est elle très présente toute la descente ?

    J’ai le vertige et je cherche un itinéraire sur 2/3 jours fin juillet.

    Merci

  4. Bonjour, est-il possible de faire un bivouac arrivé au lac vers le refuge des 7 laux ? Plus ou moins dans ce secteur pour le mois de juillet ?
    Merci 🙂

  5. Bonjour, merci pour votre message. Oui il est possible de bivouaquer sur tout le plateau autour du refuge;) Bien cordialement. Pauline & Julian

  6. Bonjour Sarah, Merci pour votre message. L’impression de vide est présente durant toute la descente mais il n’y a pas de passage véritabement dangereux. Sinon il y a la possibilité de passer par le col de la vache 😉 Pauline & Julian

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