Une semaine après mon semi-marathon de Monéteau, j’enchainais ce samedi 2 mai une seconde course dans l’Yonne, cette fois-ci à Sens. Ce trail n’était pas du tout prévu dans mon calendrier mais le hasard en a voulu autrement: J’ai en fait eu la chance de gagner mon dossard via un concours organisé par CallofTheRun 🙂 Bref, je n’avais pas vraiment d’objectif en tête, sinon celui de découvrir cette course et de me faire plaisir en affrontant le dénivelé positif de 500 mètres qui était annoncé… mais c’était sans compter sur la météo!
Je me présentais donc vers 15h au départ avec les yeux d’un quasi néophyte puisque qu’il s’agissait d’une de mes premières participation sur une « vrai » trail (j’ai participé aux 18 km mais d’autres distances longues, jusqu’à 110 km, étaient proposées). Ce qui m’a marqué, c’est la préparation spécifique, quasi protocolaire, qui se met en place avant le départ (de la récupération du dossard, en passant par la préparation du matériel et sa vérification par l’organisation, jusqu’au briefing dans le sas) tout autant que l’originalité de la zone de départ (un gymnase exigu et un stade de football champêtre). Mais dès l’échauffement, mon esprit est ailleurs: je pense à la météo exécrable (des averses de pluie) et à la manière dont je vais la gérer.
Mais je n’ai pas le temps de gamberger, le départ est donné: Les deux premiers kilomètres se font en ville, parfois au milieu de la circulation. Il y a quelques faux plats montants mais ce n’est rien à côté de ce qui va m’attendre. Arrivés dans un carrefour à l’extrémité de la ville, nous tournons à gauche dans un sentier… On est tout de suite dans le dur: il s’agit d’une longue montée, boueuse. J’arrive à gérer les premières centaines de mètres mais progressivement je me rends compte que mes chaussures, mes Salomon City Trail, ne sont pas adaptées à ce type de configuration (à la la boue et à la pluie). Je patine dans les pourcentages les plus durs et suis contraint à marcher pour ne pas m’épuiser. Et malheureusement, cela sera la même corvée dans les quatre autres côtes du parcours…
Je profite de la descente et des longs sentiers plats jusqu’au 6ème kilomètre pour récupérer un peu mon souffle et me relancer, en (re)doublant un certain nombre de participants. Je parviens à mieux appréhender la seconde côte, même si je suis contraint à marcher dans les derniers mètres, sans doute parce qu’elle présente des pourcentages moins forts. C’est cette fois la descente qui va me poser problème: elle se déroule sur des chemins entièrement boueux: je n’arrête pas de glisser et manque plusieurs fois de tomber. Je me suis même retrouver à un moment en plein milieu d’un champs n’ayant pas réussi à prendre un virage… Bref une vrai galère qui se termine avec l’arrivée au premier ravitaillement. J’y croise Pauline et ma famille venues m’encourager, ce qui me relance un peu.
Je ferai les deux montées suivantes en compagnie d’un groupe de 4-5 coureurs. je parviens à mieux gérer les montées et notamment mes périodes de marche pendant lesquelles j’en profite pour me ravitailler. Le passage entre la 3ème et la 4ème côtes (entre le 12ème et le 14ème km) sera vraiment le meilleur et le plus agréable de la course, sur des faux plats pour la plupart bitumés. Je parviens même à lâcher mes compagnons de route dans la dernière descente bien que j’ai cru un moment que j’avais emprunté un mauvais sentier et que je m’étais perdu 🙂
Puis arrive aux alentours du 15ème kilomètre la dernière côte. Une bénévole me prévient: « Attention elle est dure celle-ci! ». C’est peut dire: Il n’y a que des pourcentages très élevés qui m’obligent à marcher du début à la fin, et elle parait interminable…. Je souffre et me fait doubler par 4 ou 5 participants qui semblent plus habitués que moi à ce genre de grosses montées. Mais je résiste sur la fin et nous basculons dans le descente (le même sentier que nous avons emprunté lors de la première montée). La première partie est bitumée, ce qui a été parfait pour récupérer, mais les dernières centaines de mètres, boueuses, seront épiques: Je ne tiens pas sur mes jambes, je n’arrive même plus à marcher, je glisse littéralement sur la boue, au point de devoir m’accrocher à des branches d’arbres 🙂 Je parviens toutefois à m’en extirper. Les deux derniers kilomètres se feront en ville en compagnie de trois participants que j’accompagnerai jusqu’à la fin. Je franchis la ligne d’arrivée épuisé, en 1h 41 et à la 42ème place sur 340 participants, mais fier d’avoir terminé cette course, sans doute l’une des plus dure à laquelle j’ai participé. En somme une expérience à part entière!
Le site de la course: www.thetrail.fr
Bravo pour ta course. Content de t’avoir offert l’occasion de découvrir le Trail. Et promis pour notre prochain concours on commande le soleil 😉
T’en as peut etre bavé mais finalement le chrono est loin d’être mauvais mais surtout le classement (c’est ca le revelateur en trail), tu fais un super classement!!!
Félicitations
encore merci! promis je le refais l’année prochaine s’il fait beau 😉
merci! oui effectivement j’étais un peu surpris de mon classement à la fin. Et oui le chrono est pas mal si on considère toutes les périodes où j’ai marché 🙂